Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Face à la poursuite des destructions d'emplois à TDF, les salariés de TDF ont décidé de communiquer leurs actions, leurs exigences et toutes informations en leur possession. Ce blog est un blog libre, où toutes les opinions peuvent s'exprimer. Vous pouvez envoyer vos contributions à salaries-tdfmetz@gmail.com

La Grève d'Octobre 2007

Article paru dans le Républicain Lorrain le 23/10/2007
Par Kevin Grethen.


Social : grève chez tdf

Postes menacés : le personnel ne l’entend pas de cette oreille


Depuis quatre ans, le secteur de l’ingénierie et de l’infrastructure de TDF se trouve régulièrement amputé de salariés sur son site messin. Cinq autres sont ainsi invités à plier bagages d’ici janvier. Le personnel en a marre, il a fait grève hier.

Ils ont choisi de débrayer. Sans rien bloquer, presque dans le silence, mais avec détermination. Hier matin, des salariés de TDF, l’entreprise assumant la diffusion des programmes de télévision et de radio, ont arrêté leur activité, accroché une longue banderole racontant leurs maux et organisé un peloton de grève devant les grilles du site, au Technopôle. Ils étaient une soixantaine, emmitouflés sous leur bonnet, à quelques mètres du Lac Symphonie.

Leur partition offrait toutes les notes d’un air déjà entendu mille fois. «Ce qui se passe ? On travaille dans une entreprise qui a offert l’an dernier, à ses actionnaires, 330 millions d’euros de dividendes. Et, pendant ce temps, sur le site de Metz, le secteur de l’ingénierie et de l’infrastructure a été réduit, en quatre ans, de 115 à 65 salariés », annonce Patrick Ferrari, délégué syndical CFDT. Cinq nouveaux emplois se trouvent de nouveaux sur la tangente pour cette fin d’année.
«On n’a aucune explication parce qu’il n’y a jamais de plan social », se plaignent les grévistes. L’explication, on est allé la chercher au deuxième étage du bâtiment. Venu de Paris pour gérer ce début de conflit, Christian Victorion, directeur adjoint du secteur de l’ingénierie et de l’infrastructure du groupe, parle d’une «adaptation normale dans un environnement concurrentiel ». «Notre entreprise a une vocation internationale qui nous impose un développement en conséquence. C’est pourquoi le site de Metz est actuellement réorganisé, il évolue dans son activité. Effectivement, cela a de l’impact sur cinq salariés dont deux ont déjà trouvé une solution. Il en reste trois, on est en train de voir ce qu’on peut faire. »
Pourquoi avoir diminué le nombre de salariés dans ce secteur de presque 30 % ? «C’est une évolution logique qu’on doit suivre », affirme-t-il. L’avenir des hommes et des femmes en question ? «On n’est pas dans une phase de suppression de poste mais de redéploiement au sein de l’entreprise. »
Ce qui signifie qu’ils pourraient se retrouver rapidement se retrouver à Paris. A moins que ça soit en Finlande, en Hongrie, en Espagne, ou en Pologne, nouvelles places fortes de TDF.

Un milliard de chiffre d’affaires

«Oui, c’est vrai que des solutions ont été trouvées pour deux collègues. Un a été licencié après avoir trouvé un arrangement, ironise Patrick Ferrari. L’autre se consacre à plein-temps à ses fonctions syndicales. Ce n’est pas un choix volontaire… Pour les autres, ils ne savent pas quoi en faire. C’est inquiétant. »
Même si Christian Victorion affirme que «l’avenir du site messin sera préservé. On n’est pas du tout dans la configuration de Toul », ces annonces restent floues pour rassurer les salariés.
Pour information, TDF et ses principaux actionnaires (la caisse des dépôts et de consignation, un fonds d’investissement américain et le groupe Axa Private Equity) ont réalisé un chiffre d’affaires de près d’un milliard d’euros.
Retour à l'accueil
Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :