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Face à la poursuite des destructions d'emplois à TDF, les salariés de TDF ont décidé de communiquer leurs actions, leurs exigences et toutes informations en leur possession. Ce blog est un blog libre, où toutes les opinions peuvent s'exprimer. Vous pouvez envoyer vos contributions à salaries-tdfmetz@gmail.com

And the winner is ...

Vivendi vient d'annoncer le remplaçant de Frank Esser à la tête du numéro deux français des télécoms. Michel Combes, jusqu'ici patron de Vodafone pour l'Europe, prendra ses fonctions le 1er août pour muscler la réponse de SFR face à Free Mobile.

Combes2Il se dit qu'il rêvait de revenir en France, à la tête d'une grande boîte de télécoms. L'ambition de cet ex-jeune loup aux dents longues est enfin assouvie. Exilé à Londres depuis septembre 2008 pour diriger les activités Europe du géant britannique Vodafone, Michel Combes deviendra PDG de SFR et membre du directoire du groupe Vivendi à partir du 1er août 2012. Jean-Bernard Lévy, le président du directoire de Vivendi qui a assumé l'intérim de Frank Esser débarqué fin mars, a donc finalement choisi l'homme qui connaît le mieux le dossier. Et ce n'est pas le moindre des paradoxes! C'est précisément Michel Combes qui, il y a tout juste un an, a vendu au prix fort à Vivendi les 44% que Vodafone détenait dans SFR. Depuis 2008 et son arrivée à la tête des activités européennes du géant britannique des mobiles, Michel Combes était aussi administrateur de SFR. Il a donc examiné SFR sous toutes les coutures.

"Nous sommes très heureux que Michel Combes nous rejoigne pour prendre la tête de SFR. Son expérience de dirigeant international et sa connaissance du secteur des télécoms seront très précieuses pour conduire l'entreprise dans les défis qui l'attendent, a commenté Jean-Bernard Lévy. Nous avons toute confiance dans sa capacité de mobiliser les équipes de SFR et de construire avec elles un projet couronné de succès."

Très rapidement après le départ de Frank Esser, Vivendi a lancé une recherche pour trouver un remplaçant. Et très vite, le nom de Michel Combes est remonté à la surface. C'est un grand spécialiste des télécoms français pour avoir été directeur financier de France Télécom en 2003 avant de devenir le bras droit jusqu'en 2006 de Didier Lombard, alors PDG de l'opérateur historique. Mais c'est aussi un dirigeant qui a acquis une dimension internationale à la tête de Vodafone Europe depuis 2008. Entre-temps, cet X télécom de 50 ans, réputé pour son enthousiasme et son hyperactivité, a dirigé TDF, le diffuseur technique de la télévision et de la radio hertzienne ainsi que des télécoms mobiles. Son court passage à la tête de TDF a été marqué par la construction d'un modèle économique ambitieux qui a séduit les nouveaux actionnaires de TDF, les fonds TPG, Axa Private Equity et la CDC. Ce talentueux orateur, fin observateur du secteur des télécoms, a également travaillé en cabinets ministériels, chez le voyagiste Nouvelles Frontières et chez la société d'ingénierie Assystem.

« Je suis particulièrement heureux de rejoindre Vivendi et SFR, entreprises que je connais bien depuis de nombreuses années et dont je mesure à la fois l'immense potentiel, la qualité des équipes et l'ampleur des défis » a déclaré de son côté Michel Combes. À la tête de SFR, Michel Combes devra mettre en œuvre le plan de reconquête des clients séduits par les offres de Free Mobile. Il devra également redresser la rentabilité de l'opérateur mobile lourdement affectée par la baisse généralisée des prix des forfaits. En 2012 et 2013, l'excédent brut d'exploitation de SFR devrait reculer de 15%. Une gageure pour Vivendi, qui a payé 8 milliards d'euros pour acquérir la totalité du capital de SFR quelques mois avant l'arrivée de Free Mobile sur le marché. La destruction de valeur pour Vivendi serait évaluée à près de 2 milliards d'euros.

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S
Les temps changent, les méthodes aussi. A la méthode collective fondée un volontariat contraint par la mobilité géographique, succède les licenciements individuels. Qu'en pensent les syndicats,<br /> quelles sont les chiffres ?
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L
Ce personnage a autant montré son incompétence a diriger une entreprise que sa compétence a s'enrichir personnellement.
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N
"fin observateur du secteur des télécoms" Si le journaliste voyait dans quelle désorganisation on travail maintenant, je pense qu'il réviserait ses compliments... A la baisse. Courage et solidarité<br /> aux travailleurs de SFR car ça sent la restructuration sauvage et sanglante. Il faut faire des lois pour empêcher ces psychopathes de sévir. Ils font de terribles dégâts dans les entreprises et<br /> nous savons tous ce que veut dire "un modèle économique ambitieux" à savoir : toujours plus de fric pour les actionnaires et la misère et l'humiliation pour les employés! La vraie question est :<br /> qui assume la perte de profitabilité liée à cette concurrence sauvage, les actionnaires ou les travailleurs ?<br /> Devinez ce qu'ils ont choisit...?
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T
Ouais, ben... à ce tarif je veux bien être exilé aussi. Faudrait les plaindre en plus ? Allons, allons un peu de sérieux.<br /> Ceci dit, s'il pratique de la même façon qu'avec TDF (cf LBO et survalorisation au bénéfice de qui vous savez), sur la forme j’entends, SFR a du souci à se faire.<br /> C'est pas pour demain qu'on se débarrassera de ces escroc.<br /> Vous les sortez par la porte, ils reviennent par la fenêtre... le goudron et les plumes alors ?<br /> Tchao viva.
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